Pour ceux qui ont la bougeotte, qui aiment voyager, découvrir de nouveaux pays et de nouvelles cultures, enseigner le français à l’étranger peut être une solution idéale pour travailler partout dans le monde. Mais on ne devient pas enseignant à l’étranger du jour au lendemain. Tout ce qu’il faut savoir sur ce métier.

Quels sont les différents statuts d’enseignant à l’étranger ?

Avant toute chose, il convient de faire une distinction importante : enseigner en français à l’étranger est différent d’enseigner le français à l’étranger, mais les deux sont envisageables

Dans le premier cas, le travail s’effectue dans des établissements reconnus par l’Éducation nationale (comme des lycées français à l’étranger). Les professeurs enseignent à des francophones le programme mis en place par l’Éducation nationale.

Dans le second cas, il s’agit d’enseigner le français en tant que langue étrangère à des personnes non francophones.

Il existe donc plusieurs statuts pour enseigner à l’étranger de manière générale.

L’expatrié

Le statut d’expatrié pour enseigner à l’étranger présente de nombreux avantages. En effet, l’enseignant est un employé de la Fonction publique française à l’étranger. Il est donc rémunéré par l’Éducation nationale, cotise pour la retraite et la Sécurité sociale, et dispose d’avantages tels qu’une prime d’expatriation ainsi qu’une aide médicale.

L’enseignant dispose d’un contrat de 3 ans renouvelable. Il a l’obligation de rentrer en France au bout de 6 ans et pour 3 ans.

Les candidatures sont gérées par l’Agence pour l’Enseignement Français à l’Étranger (AEFE).

Ce statut concerne les personnes ayant un diplôme de professeur des écoles ou qui sont titulaire d’un Capes.

Le résident

Le statut de résident permet à une personne suivant son conjoint dans une mission à l’étranger d’enseigner dans un établissement. Dans ce cas, l’enseignant dépend également de l’Éducation nationale et est recruté par l’AEFE pour 3 ans, renouvelables sans limitation.

Il ne bénéficie pas des mêmes avantages que ceux offerts par le statut d’expatrié (aide médicale et prime notamment), mais son salaire est toutefois basé sur le barème français.

Ce statut est privilégié par l’AEFE pour recruter des enseignants francophones à l’étranger.

Le recruté local

Le recruté local est un statut qui concerne les enseignants ne travaillant pas dans un établissement géré par l’AEFE. Ils sont rémunérés par l’établissement qui les emploie. Ils ne dépendent donc pas de l’Éducation nationale et ne cotisent pas pour la retraite. Les salaires sont souvent très bas, mais ces postes sont prisés par des jeunes en quête d’expérience professionnelle.

Ce statut est accessible à tous, il n’est pas nécessaire d’avoir fait une formation d’enseignant pour y accéder.

Comment devenir professeur de français à l’étranger ?

Il existe deux possibilités pour enseigner le français à l’étranger : en se formant en France ou en habitant déjà à l’étranger.

Préparer un diplôme en FLE : Français Langue Etrangère

La voie royale pour enseigner le français à l’étranger est d’obtenir une licence de FLE (Français Langue Étrangère) suivi d’un master pro FLE et de préparer un diplôme d’aptitude à l’enseignement du français langue étrangère (DAEFLE).

Bon à savoir
Les enseignants dans les établissements français à l’étranger ne sont pas titulaires d’une formation en FLE puisqu’ils s’adressent à des élèves francophones.

Obtenir un diplôme d’aptitude à l’enseignement du français langue étrangère (DAEFLE)

Enseigner est un métier, quelle que soit la matière que l’on souhaite transmettre. C’est pourquoi l’Alliance française et le CNED (Centre national d’enseignement à distance) ont mis en place une formation professionnalisante : le diplôme d’aptitude à l’enseignement du français langue étrangère (DAEFLE). Cette formation peut être suivie à distance et permet d’être apte à enseigner le français à des étudiants non francophones en France ou à l’étranger.

Ainsi, un Français habitant à l’étranger peut se former dans son pays de résidence pour ensuite devenir enseignant.

Enseigner à l’étranger : quels sont les avantages et les inconvénients ?

Pour les amateurs de voyages, travailler à l’étranger en tant qu’enseignant est une solution qui peut paraître idyllique. Mais la situation n’est pas la même en fonction de ce que l’on recherche : immersion culturelle, rémunération, etc.

Par exemple, un expatrié travaillant pour l’Éducation nationale aura un salaire et une situation financière confortable. Mais confronté à des classes francophones voire françaises, ce poste peut s’avérer frustrant pour une personne cherchant à rencontrer d’autres cultures et à découvrir des modes de vie différents.

À l’inverse, enseigner le français en tant que langue étrangère permettra d’être plus au contact de la population locale mais les candidats à ces postes ne doivent pas être motivés en premier lieu par la rémunération. De plus, la plupart des emplois proposés sont des temps partiels. Beaucoup d’enseignants de FLE cumulent donc plusieurs contrats.

Attention également à la destination. En effet, la compétition est rude pour obtenir un poste d’enseignant à l’étranger et il n’est pas toujours évident de décrocher l’emploi dans le pays, et encore moins la ville, où vous rêvez d’habiter. Maîtriser la langue de votre pays de destination demeure un véritable atout pour optimiser vos chances de réussite.

Pour les professeurs de FLE, sachez que la Chine, l’Australie, le Canada ou encore certains pays d’Afrique (Maroc, Liban, Égypte, Madagascar, etc.) recherchent des enseignants de français. Ils existent également de nombreuses offres à Londres mais il y a beaucoup de concurrence.

Assimil vous accompagne…
Anglais, espagnol, allemand, italien, portugais, russe, chinois, japonais et bien d’autres langues : Assimil vous propose des méthodes d’apprentissage pour tous les niveaux. Découvrez vite les nombreuses offres.