Invité de la Polyglot Conference de New York en octobre 2015, le linguiste américain John McWhorter s’attaque à une des thèses les plus débattues de la linguistique moderne : l’hypothèse de Benjamin Lee Whorf.
Les linguistes américains Edward Sapir et Benjamin Lee Whorf sont les auteurs d’une des thèses les plus controversés de la linguistique et de l’anthropologie. Selon eux, la langue que nous utilisons conditionne la façon dont nous voyons le monde. Benjamin Lee Whorf a poussé ces réflexions plus loin en affirmant que les locuteurs de différentes langues pensent le monde différemment parce que sous le langage se cachent des modes de pensée profonds. C’est la raison pour laquelle des locuteurs de langues et de cultures différents utiliseraient des termes particuliers pour décrire les couleurs ou encore se situer dans le temps et l’espace.
Dans cette conférence, le linguiste américain John McWhorter met le doigt sur les points faibles et les dangers de cette thèse, démontrant par exemple que, si la langue influence la façon dont nous voyons le monde, la culture ou l’environnement conditionne aussi la langue dans des proportions plus importantes.