L’expatriation ne s’improvise pas. C’est d’autant plus le cas lorsqu’il s’agit de partir vivre à l’étranger en famille. Les défis qui attendent les parents qui partent sont nombreux et ne se limitent pas seulement à l’aspect administratif d’un tel départ.

Défi n°1 : les préparatifs de l’expatriation en famille

C’est souvent une opportunité professionnelle qui pousse les familles à partir vivre à l’étranger. Si certaines entreprises s’occupent des préparatifs, ce n’est pas le cas de toutes. C’est pourquoi une expatriation en famille s’anticipe.

Prévoir les démarches administratives

Comme toute expatriation, il faut penser aux démarches préalables à effectuer pour que l’arrivée sur place se déroule sans encombre. Les mois précédant le départ sont donc à consacrer aux demandes de passeports et de visa pour toute la famille. Selon la destination et les impératifs de chaque membre, les délais d’obtention ne seront pas nécessairement les mêmes. Ensuite, il faudra penser aux souscriptions aux assurances locales et autre protection sociale, ainsi qu’aux ouvertures de compte en banque sur place.

Il faudra également statuer le domicile fiscal de la famille, clôturer tous les contrats en cours dans le pays de départ (électricité, gaz, banque, etc.) et vendre/louer le logement s’il y a lieu. Enfin, une visite familiale chez le docteur s’impose afin de vérifier l’état de santé de chacun des membres et effectuer les éventuelles mises à jour de vaccins et ordonnances. Cela permettra d’arriver sereinement dans le pays d’adoption.

Organiser le déménagement

Contrairement à un expatrié solo, une famille qui part vivre à l’étranger nécessite une logistique importante. Pour faciliter le processus, il existe des entreprises de déménagement spécialisées qui se chargent d’aiguiller les familles dans les démarches à effectuer, auprès de la douane notamment, ainsi que dans l’organisation du déménagement. Mais au moment de faire les cartons, des questions se posent : que prendre et que laisser ?

Un déménagement est très coûteux. Même si l’entreprise responsable de l’expatriation couvre en général les dépenses liées au déplacement, un plafond de remboursement est souvent mis en place. Selon la taille de la famille, il faudra donc faire des choix. Aussi, il est préférable de laisser les objets encombrants qui ne seront pas essentiels sur place ainsi que le matériel électroménager puisque les normes électriques peuvent varier d’un pays à l’autre. Il faudra surtout privilégier les biens comme les vêtements, et les objets à valeur sentimentale comme les jouets pour les enfants, par exemple.

Défi n°2 : préparer ses enfants à l’expatriation

Selon l’âge des enfants, l’expatriation peut se révéler un véritable défi. Un adolescent ne verra pas forcément le départ à l’étranger d’un bon œil, par exemple. Pour éviter certains écueils, il est essentiel de communiquer avec ses enfants sur le projet et les changements qui vont se profiler à l’horizon.

Inclure ses enfants dans le processus d’expatriation

Au moment de prendre la décision de partir vivre à l’étranger en famille, un petit voyage vers la destination envisagée peut permettre aux enfants de mieux visualiser l’environnement dans lequel ils pourraient évoluer en cas de départ. Si le temps presse, consulter l’ensemble des guides de voyage et des sites internet sur le pays d’accueil seront de bonnes alternatives.

Une fois la décision de partir prise, il est conseillé de faire participer les enfants aux préparatifs. Les plus petits pourront se contenter de choisir leurs valises et les objets qu’ils souhaitent emporter, tandis que les plus grands pourront assister les parents dans les démarches administratives.

Les enfants expatriés et l’école

Si, au démarrage, l’école semble être le défi numéro un des enfants expatriés, il est finalement, le plus facile à surmonter. Mais le choix de l’école n’est pas à laisser au hasard. Selon le profil des enfants ainsi que leurs inquiétudes vis-à-vis d’un changement d’école, la décision ne sera pas la même. À ce stade, il est important de parler avec les enfants sur ce qu’ils ont envie de faire.

Si les enfants parlent déjà la langue du pays d’accueil, ils pourront intégrer directement une école locale, proche du domicile. Il en va de même si l’enfant n’a pas encore appris à lire et à écrire dans sa langue maternelle. Il acquerra les bases dont il a besoin dans une école locale. N’oublions pas que les tout-petits sont beaucoup plus malléables en matière d’apprentissage de la langue, ce qui est un avantage pour leur intégration. Pour un enfant plus grand, qui ne parle pas ou très peu la langue du pays, il faudra envisager deux scénarios : des cours de langue intensifs avant le départ, ou l’inscription dans une école française où l’enfant pourra suivre le cursus dans sa langue maternelle sans difficulté d’insertion.

Défi n°3 : l’intégration en famille

S’expatrier en famille est un réel avantage par rapport à un expatrié solo. Bien souvent, devant les difficultés, les membres de la famille s’entraident et les liens se resserrent. Mais il y a également un piège : celui de rester replié sur la famille.

Ne pas se limiter à sa famille

Loin des grands-parents, des cousins et cousines, la famille expatriée se limite soudain au conjoint et aux enfants. Au début, ces moments sont souvent compliqués à gérer. Si la famille est plus soudée, elle peut aussi être confrontée à un certain isolement, dans un pays qu’elle ne connaît pas – ou mal. Des tensions peuvent rapidement apparaître, notamment si l’un des deux conjoints n’a pas d’emploi sur place ou si les membres de la famille n’arrivent pas à s’adapter au nouveau pays. Il est essentiel de communiquer au sein du ménage afin de prévenir les éventuels moments de doute, car à l’étranger, toutes les expériences sont exacerbées, les bonnes comme les mauvaises.

Recréer un cocon à l’étranger

Tout comme un expatrié solo, ce qui fera la différence pour une expatriation en famille réussie, sera l’intégration de chacun des membres de la famille dans cette nouvelle société. De manière générale, cela prend toujours du temps. Or, avoir des enfants est un véritable accélérateur social. À l’école, il est en général plus facile de se faire des amis et ces amis ont des parents. Le lien est vite établi. Un autre moyen de bien vivre l’expatriation est de se mêler à d’autres expatriés. Ils sont là depuis plus longtemps et connaissent logiquement davantage de gens et de lieux à découvrir. En plus, ils sont aussi passés par les mêmes étapes que la famille fraîchement expatriée donc ils seront de bons conseils en cas de besoin.

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